On ne veut pas voir notre vérité :

On préfère s’illusionner (par habitude et confort) par les réflexions et argumentations incessantes du mental que nous ne remettons que rarement en question et se faire croire que c’est la vérité.

Comme si la vérité avait à voir avec notre vision des choses.
Ce que nous vivons et voyons n’est que notre vision du monde. Nous préférons croire que nous avons raison au dépend de la réalité de ce qui est.

Qu’est-ce que la réalité ? Ce sont les faits (extérieurs) observés sans jugements (La Conscience) incluant ce que cela nous fait. (intérieur)
J’ai mal quand je vois ou que je vis ceci ou cela. C’est notre vérité qui n’en fait pas La Vérité ni La Réalité. C’est relatif à notre perception du monde à travers notre prisme égotique.

C’est observer le malheur (ou le bonheur mais pour celui-ci comme par hasard on ne se pose pas la question…) à l’état brut. La douleur, la tristesse, la colère etc.. que nous éprouvons. Chaque émotion nous renseigne sur nous-même et notre vérité.

C’est un degré d’honnêteté avec soi que rares sont ceux qui l’acceptent. Ils préfèreront continuer de s’illusionner et de justifier (se raconter une histoire, on aime bien les histoires..) ou d’argumenter pour éviter de ressentir et traverser ces émotions.

Malheureusement cette illusion qui est un évitement de soi, ne dure pas, et les évènements reviennent incessamment pour vous rappeler à l’ordre, à votre vérité. Vous revivrez continuellement les évènements destinés à vous faire accepter votre vérité et expier, purger les émotions trop longtemps endormies. Jusqu'à accepter de se laisser traverser sans jugements. Juste pour ressentir et laisser passer, laisser être ce qui est. Ce qui nous traverse.

Il n’y a pas de secours extérieur qui puisse nous en guérir, seulement le courage d’y faire face une bonne fois pour toute la vie… Et oui il n’y a pas de fin à ce que nous vivons ici qui sont les épreuves du « malheur » destinées à nous ren-forcer.

Littéralement : nous rendre notre force pour les traverser. C’est cela Être vivant. Accepter en vulnérabilité de traverser tout le Vivant au-delà de nos points de vue et jugements sur ce qui est. Il y a ce qui est. Point. Et il y a ce que cela me fait. (puis il y a ce que j'en fais).
Voilà ce qui dit Qui je suis dans l’instant et qui n’est pas figé, immuable. Il n’y a pas de jugement à avoir sur Qui je suis. Quelque chose en moi réagit à cela qui est à l’extérieur.

Pourquoi n’a jamais rien résolu. Parce que. Point.

C’est ce qui se vit en moi. Unique. L’expression du vivant sur lequel je n’ai aucun pouvoir et aucun contrôle. Je suis ceci et je suis cela à la fois, parfois, pas tout le temps, jamais pour toujours, par l'expression de ce qui me traverse et auquel je me suis trop longtemps identifié. Je ne suis pas ce qui me traverse. Je ne suis pas mes émotions.

Ces émotions expriment quelle est ma joie ou ma non-joie dans l’instant afin que je choisisse Qui j’ai envie d’être. Si ce que je vis ne me conviens pas, il m’appartient de changer de place, de posture, de lieu, de personne avec qui je vis cela.

Je suis l'espace dans lequel cela se passe. Tout dépend des moments, chaque instant est différent, comme moi, comme le divin, à chaque instant et en tout temps, je suis tout et je suis différent, je n’ai pas à être ceci ou cela selon les définitions que mon mental (ou la société, les autres..) s’est fixé de l’image à laquelle il veut correspondre pour plaire ou ne pas déplaire, être aimé ou ne pas se sentir rejeté.

Je suis ce que la vie exprime en moi qui est incontrôlable, ingérable et qui me propose de choisir qui j’ai envie d’être à chaque instant. Ce que je ne suis pas défini qui je suis.. 😉 Je suis le divin sous toutes ses formes qui n’a pas d’excuses ou d’arguments pour être. Je Suis.

Soyez Qui vous êtes, tous les autres sont déjà pris… (Winston Churchill)

Du coeur

Publiée par Jean-François Feigna le Samedi 18 janvier 2025